Ce matin, c'était le marché au plants pour ceux qui n'ont pas la compétence, le temps, l'énergie ou l'envie de les faire eux mêmes. J’ai croisé quatres maraîchers venus vendre leurs surplus. Ils se font un peu de trésorerie. J’ai croisé Aurélien qui avait des pieds de tomates violettes et des cœurs de bœuf. Il était à la recherche de plans de courgettes. Les siens ont grillé. Il avait oublié de couvrir sa couche chaude lors du gel de la nuit du 25 avril.
Il faut rester vigilant avec les saints de glaces qui arrivent même si cette année, ça devrait être bon.
Le 11 mai, Sainte Estelle, autrefois, Saint Mamert avec son dicton"Attention, le premier saint de glace, souvent tu en gardes la trace"
Le 12 mai, saint Achille autrefois Saint Pancrace avec son dicton"Saint Pancrace souvent apporte la glace",
Le 13 mai, Sainte Rolande autrefois Saint Servais avec son dicton "Avant saint Servais point d'été, après saint Servais plus de gelée"
Pour nous, on est prudent jusqu’au 25 mai Saint Urbain, ce n’est pas un saint de glace le dicton dit: "Mamert, Pancrace et Servais sont des saints de glace, mais saint Urbain les tient tous les trois dans sa main"
J'adore cette journée avec tous ces bons légumes et fruits en devenir. Toutes les promesses de bons repas. C'est l'occasion de tester de nouveaux légumes, de poser des questions aux professionnels sur la bonne façon de faire pousser tel légume, telle plante ou tel arbre. Faire ses légumes est devenu courant dans le village. La plupart des gens pratiquent la french méthode pour cultiver sur de petits espaces. Dire que ça vient des maraîchers parisiens et que ça a dû repasser par les Etats Unis pour revenir dans les années 2000 en France avec la célèbre ferme écologique du Bec Hellouin. Certaines familles croisent les productions ou plantent en décalé. D'autres viennent aux jardins partagés et dans les serres communes de l’agora qui ont été financées par la mairie et les habitants.
Cette année la vente de plants de l’agora va nous permettre de financer pas mal d’activités. On aurait même peut-être un peu de sous pour soutenir l’investissement du dôme numérique. Cette activité est totalement gérée par les enfants avec l’aide de Julie et des autres jardiniers de l’agora. Certains enfants ont l’air de prendre la vocation. Ils n’arrêtent pas de poser des questions sur telle plante. Ils se questionnent sur les façons de faire pousser les légumes. Quand ils commencent à venir au jardin, ils sont toujours surpris. par la fragilité de certains légumes et en même temps par la rapidité avec laquelle ils peuvent pousser.
Jean-Christophe Léonard
Crédit photo Ron Lach