Hier après-midi, en revenant du marché aux plants, nous avons décidé sur un coup de tête d’aller camper à la belle étoile avec Zoé et Jules. Les planètes étaient alignées, nouvelle lune, pas un nuage, température clémente et tout le monde en forme. Les enfants criaient à tue-tête « On part à l’aventure ! ».  Les plants attendront bien avant d’être plantés. Les sacs sont toujours prêts. Nous sommes partis légers, avec les hamacs, les sacs de couchage et quelques victuailles pour le dîner et le petit déjeuner. Direction plein sud, nous avons enchaîné le les champs, des petits bosquets. Nous avons dû contourner la petite rivière au bas du village. On s’est amusé à lancer la pomme de touline et à jouer à tarzan pour passer la rivière. Les enfants sont passés facilement mais j’ai failli me retrouver trempé. J’ai l’impression que ce n’est plus de mon âge.  Après une heure trente de marche, nous avons trouvé un campement idéal. Nous sommes arrivés avant le coucher du jour pour avoir le temps de préparer le camp. C’est toujours une gageure de trouver 3 arbres pas trop éloignés et laissant voir le ciel. Nous adorons former un campement avec 3 arbres en triangle pour nous voir et partager la soirée à regarder les étoiles. Les enfants se sentent en sécurité.  Nous avons dégagé un coin pour faire un feu pour faire cuire les saucisses et les patates. Le moment que Zoé et Jules préfèrent c’est les guimauves fondues sur les flammes.  Petit à petit la lumière est tombée. On a commencé à entendre les loups et la faune de la forêt au loin. Nous avons grimpé dans nos hamacs. Le feu s’est éteint. Loin des lumières des grandes villes et de la pollution, le planétarium s’est ouvert sur la voûte céleste. Nos yeux se sont accoutumés à la nuit noire. Nous nous sommes enfoncés un peu plus dans nos duvets laissant juste apparaître nos têtes. A qui verra le premier une étoile filante! Nous étions, bien, nichés au cœur du cosmos dans la chaleur de nos duvets et dans le fond de nos hamacs. Jules s’est très vite endormi après avoir vu mars et la petite ours. Avec Zoé, nous avons continué à admirer le ciel. Si petit face à l’immensité. Difficile de ne pas penser au sens de la vie et de l’existence.  

Bonne nuit les agoranautes….

Jean-Christophe Léonard